La culture pour se souvenir
Alors que les derniers témoins de la Shoah ainsi que les derniers signes matériels s’éteignent peu à peu, et que certains prétendent que cela n’a jamais existé, la culture est plus importante que jamais afin de transmettre et de ne pas oublier cette période tragique et marquante dans l’Histoire de l’Humanité toute entière. Pour cela, le cinéma et les monuments de commémoration jouent un rôle considérable dans ce processus de mémoire.
Le cinéma, qui permet de rappeler ces évènements tragiques et de toucher le grand public, suscite une prise de conscience, une réaction. Une réflexion sur la mise en œuvre d’une telle entreprise de mort afin de suivre une idéologie qui dicte l’extermination d’une certaine catégorie de population, d’une certaine « race » ; une réflexion sur pourquoi cette population, sur comment un être humain a priori « normal » est capable d’agir ainsi dans le seul but de respecter une idéologie imposée par un régime totalitaire. En visionnant des films qui tentent de reproduire cette période de l’histoire, les spectateurs prennent vraiment conscience de ce que fut cette barbarie nazie, ce que cela engendra, même ceux qui n’ont aucune ou seulement une vague idée de ce que cela fut réellement. Toutefois, les films qui retracent cette période de l’histoire peuvent se partager en deux catégories. En effet, il y a les films que l’on peut qualifier d’historiques (respect de la réalité des faits), comme par exemple La liste de Schindler, film de Steven Spielberg, ou encore Nuit et Brouillard d’Alain Resnais ; et d’autres que l’on peut qualifier de fictions (recherche de la symbolisation), comme notamment La vie est belle de Roberto Begnini et Le Pianiste de Roman Polanski
Les monuments commémoratifs comme leurs noms l’indiquent permettent de commémorer l’histoire de toutes les personnes, mortes ou encore en vie, qui subirent la dureté et la cruauté du régime nazi d’Adolf Hitler. Qu’ils aient été Juifs, Résistants, Justes, arrêtés, déportés, torturés ou encore exterminés, la plupart d’entre eux voient leurs mémoires honorées et gravées à tout jamais dans les esprits grâce à ces édifices, ces musées, ces espaces réservées à leurs hommages. Tous ces monuments concernent également le grand public puisqu’ils sont accessibles à tous comme le cinéma. Toutefois, ils peuvent paraître plus réalistes et plus représentatifs de l’époque ou le grand Reich allemand régnait sur l’Europe toute entière et semait la terreur, comme notamment le mémorial de la Shoah, à Paris où sont exposés des objets, des photos qui illustrent cette période tragique. On peut en effet y voir des biens ayant appartenus aux déportés, jusqu’aux affiches de propagande antisémites en passant par des objets ayant participés à la torture ou a l’extermination de certaine personnes ainsi qu’une exposition de photographies des déportés morts dans les camps, et où se trouve le mur des noms où sont inscrits les noms des 76 000 Juifs déportés de France, et le mur des justes ou sont gravés les noms de personnes ayant aidé des Juifs durant l’occupation. Il existe également des édifices, comme des monuments aux morts, des plaques commémoratives qui permettent aussi de se souvenir que cela fut.
La culture joue par conséquent un rôle important dans la transmission des souvenirs de l’histoire et du devoir de mémoire, car comme dit Paul Eluard poète résistant : « Ceux qui oublient le passé sont condamnés à le revivre ».