La culture du témoignage
L’art et la littérature ne pouvaient pas rester étrangers à cette problématique des camps nazis en ce qui concerne toutes les formes d’expression artistique.
I. La littérature.
La poésie post-concentrationnaire
+ L’empreinteà poème qui traduit les marques, les souvenirs que les camps laissent en mémoire.
+ Kommando à le travail forcé, tous les jours, il faisait partie du quotidien. Il traduit aussi la volonté de s’en sortir « tu vois ! Pas de corps ! Mais une âme ! C’est elle qui tiendra, je le crois ! Je le veux ! »
+ essayons d’oublier à volonté de l’oubli de l’honneur mais impossibilité, personne marquée à jamais.
ESSAYONS D’OUBLIER
Mais quarante ans après, nous nous trouvons étranges,
Epaissis et blanchis, tassés, brinqueballant
Précurseurs véhéments de séniles phalanges
En évoquant Nessus ne fouettons que du vent.
Je voudrais oublier ! Parfois je le rappelle
Aux jeunes d’aujourd’hui qui m’écoutent polis ;
Ils sont indifférents, raillent les kyrielles,
Considérant moqueurs nos tristes éboulis.
Ils me font souvenir de cette vieille écorcé
Qui racontait sa guerre, en pleurant sur des morts,
Laissant à Douaumont sa jeunesse et sa force
De se voir encor là, s’exprimait en remords !
Et quand je l’écoutais, attentif, sarcastique,
Incrédule, mes yeux semblaient ironiser,
Sa voix s’amplifiait, son geste hiératique
Semblait voir l’ennemi, le fendre, le viser.
Déporté ! Résistant ! Ami, vieux camarade
Revenu comme moi de ces camps de la mort,
En ayant évité le nœud et la noyade,
Fais taire ta rancœur, ne clame pas si fort !
Essayons d’oublier notre épreuve lointaine,
Puisque certains ont su combattre en chevalier,
Ensemble allons puiser à l’eau de la fontaine,
La goutte d’amitié qui sait faire oublier.
Serge Léopold Camman
Poème parlant de ce que les déportés vivent après les camps, de ce qu’ils ont vécu là bas les marquant à jamais. Ils ne peuvent plus vivre en prétendant que rien ne s’est jamais passé, c’est impossible et il en est du devoir de mémoire de ne pas oublier ! Mais d’autre part, la douleur qu’ils vivent au quotidien est telle qu’ils souhaitent oublier sans pouvoirs.
+Déportation à le convoi en train. La déportation en elle-même qui ne s’oublie pas, la douleur du départ.
Œuvre des déportés rescapés
Les déportés écrivent dès leur retour, c’est un besoin, un impératif moral. Leurs récits exigent un patient travail d’élaboration qui en est un cri d’alarme et qui conduit à une réflexion du lecteur. Les auteurs ne revendiquent aucun talent littéraire, la simplicité du style direct et émotif est souvent autobiographique
Création et production post concentrationnaire
Les barbelés, les miradors, les blocks, leurs paillasses, les costumes rayés s’imposent comme des symboles graphiques. Les cris de haine, les bruits des bottes, les claquements de fusils, le hurlement des SS à l’arrivée des convois doivent être suggérés dans certaines compositions visuelles, théâtrales ou musicales.
Les témoignages littéraires.
+ Si c’est un homme de Primo Levi
« Animé par une volonté farouche de révéler ce qu’il a vu et vécu »
+ La nuit d’Elie Wiesel
+Roman autobiographique le grand voyage de Jorge Semprun
+ Auschwitz et après De Charlotte Delbo