Val de Durance
Lycée
Pertuis
 

SI C’EST UN HOMME DE PRIMO LEVI

jeudi 4 juin 2009

Titre et poème liminaire

Si c’est un homme n’était pas le premier titre prévu par Primo Levi (celui-ci était Les élus et les damnés). Le titre finalement choisi pose l’importance de l’interrogation sur la notion d’humanité :

Qu’est-ce qui fonde mon humanité ?

Comment définir l’identité de l’homme ?

L’homme peut-il perdre son identité humaine ?

Le livre se présente alors comme la recherche d’une réponse à travers différents éléments. Du point de vue grammatical, le titre est une phrase inachevée, dans la mesure où il se réduit à la proposition hypothétique sans donner la principale.

Le poème est un appel à la mémoire entre menace et supplique. Il fait également le portrait de deux figures inhumaines : l’esclave et la bête.

L’Enfer

Cette référence constante est une image qui tente d’appréhender ce qu’est le camp. Il est nécessaire de passer par la métaphore pour approcher de la vérité, pour donner à voir aux autres et pour s’inscrire dans un héritage culturel (La Divine Comédie de Dante)afin de lutter contre l’animalisation et réaffirmer sa condition et sa dignité d’homme.

Nombreux points communs entre l’Enfer de Dante et les camps : la rencontre des ombres en tout premier lieu, la présence de Charon, passeur des Enfers, l’inscription sur la porte : chez Dante “vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance”, chez Levi “Arbeit macht frei” sur le portail d’Auschwitz, l’enfer est défini par sa circularité et par l’éternité de la répétition de la peine, ce qui correspond parfaitement aux camps, enfin les éléments sont les alliés des bourreaux.

La souffrance

L’ouverture semble paradoxale. Comment Primo Levi peut-il lier camp et chance ?

Importance aussi de la souffrance dans le mécanisme de survie (p. 18-19 et 111)

Citations de Primo Levi

“Peut-être que ce qui s’est passé ne peut pas être compris, et même ne doit pas être compris, dans la mesure où comprendre, c’est presque justifier.”

Si (...) comprendre est impossible, (...) connaître est nécessaire.”

“C’est pourquoi nous avons tous le devoir de méditer sur ce qui s’est produit. Tous nous devons savoir, ou nous souvenir, que lorsqu’ils parlaient en public, Hitler et Mussolini étaient crus, applaudis, admirés, adorés comme des dieux.”

“Le sentiment de notre existence dépend pour une bonne part du regard que les autres portent sur nous : aussi peut-on qualifier de non humaine l’expérience de qui a vécu des jours où l’homme a été un objet aux yeux de l’homme.”

 
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