Parmi les déportés juifs du Pays d’Aigues,
il y avait 10 enfants et adolescents âgés de 3 à 18 ans.
Ils vivaient avec leurs parents à Pertuis, La Tour d’Aigues et Villelaure.
Ils étaient nés en Allemagne, en Belgique, en Pologne.
Le plus jeune était né à Marseille en 1941.
Ils étaient nés en Allemagne, en Belgique, en Pologne.
Le plus jeune était né à Marseille en 1941.
Plusieurs témoins se souviennent d’eux.
Ils ont été déportés et exterminés à Auschwitz.
Ils ont été arrêtés lors de deux rafles, une en 1942 et une en 1944.
Ils ont été arrêtés lors de deux rafles, une en 1942 et une en 1944.
LA RAFLE DU 26 AOUT 1942 :
à six heures du matin, six enfants sont arrêtés avec leurs mères à Villelaure
par les gendarmes de Cadenet
à six heures du matin, six enfants sont arrêtés avec leurs mères à Villelaure
par les gendarmes de Cadenet
Les 3 enfants de la famille Becher sont arrêtés avec leur mère
à leur domicile Rue Séguret à Villelaure
à leur domicile Rue Séguret à Villelaure


Les enfants étaient scolarisés à l’école du village : sur cette photo de classe de 1941-1942 on voit les 2 filles de la famille Becher ainsi que Golda Ajgengold.

Rachel Becher avait 12 ans.
Bertha Becher avait 10 ans
.jpg)
On n’a pas retrouvé de photo de leur petit frère Joaquim Becher, 7 ans. Seul son nom gravé sur le Mur des Noms au Mémorial de la Shoah à Paris rappelle sa courte existence.

Golda bébé avec sa mère

Golda Ajgengold
Son petit frère Abraham Ajgengold, 6 ans, a été arrêté aussi.


Isaac Strumer, 9 ans, il habitait avec ses parents à la Fabrique à Villelaure.
Sa mère était couturière, elle faisait des vêtements pour les gens du village.
Sa mère était couturière, elle faisait des vêtements pour les gens du village.
.jpg)
Erich Meyer, 18 ans, a été arrêté le même jour que les enfants de Villelaure.
Sa famille avait fui le régime nazi en 1934 et était réfugiée à la Tour d’Aigues depuis 1940.
Sa famille avait fui le régime nazi en 1934 et était réfugiée à la Tour d’Aigues depuis 1940.
Il travaillait dans une ferme.
Il a été arrêté par les gendarmes chez lui rue du Puits à La Tour d’Aigues
(qui s’appelait à l’époque rue du coq).
(qui s’appelait à l’époque rue du coq).

Sa sœur Charlotte et sa mère n’étaient heureusement pas sur la liste
et ont donc survécu à la guerre.
Charlotte, qui vit aujourd’hui en Angleterre, est ici (2006) en photo devant leur maison
avec Romain Beyner, l’étudiant en histoire qui a travaillé
sur l’histoire de la déportation d’Erich et de Robert, leur père.
et ont donc survécu à la guerre.
Charlotte, qui vit aujourd’hui en Angleterre, est ici (2006) en photo devant leur maison
avec Romain Beyner, l’étudiant en histoire qui a travaillé
sur l’histoire de la déportation d’Erich et de Robert, leur père.
COMME A VILLELAURE, LA TOUR DAIGUES ET PERTUIS,
DANS TOUTE LA ZONE NON OCCUPEE,
DANS TOUTE LA ZONE NON OCCUPEE,
LE 26 AOUT 1942, DES MILLIERS DE JUIFS ETRANGERS SONT ARRETES PAR LES GENDARMES FRANÇAIS SUR ORDRE DU GOUVERNEMENT DE VICHY
ET DEPORTES A AUSCHWITZ.
ET DEPORTES A AUSCHWITZ.
PARMI EUX 7 ENFANTS QUI VIVAIENT DANS LE PAYS D’AIGUES
AVEC LEURS FAMILLES.
AVEC LEURS FAMILLES.
CES DEPORTATIONS DEPUIS LA ZONE SUD DE LA FRANCE FURENT LES SEULES EN EUROPE DEPUIS UN TERRITOIRE QUI N’ETAIT PAS OCCUPE PAR LES TROUPES ALLEMANDES.
(Le sud de la France ne sera occupé qu’à partir de novembre 1942).
Une 2° rafle en 1944 : d’autres enfants juifs ont été arrêtés,
cette fois à Pertuis par la Gestapo.
Le 8 mai 1944 la Gestapo d’Avignon arrête à Pertuis sept personnes dont trois enfants.

Henri WAGMANN , 15 ans, a été arrêté à son domicile, Rue Voltaire à Pertuis.
Sa sœur Nimy, a miraculeusement échappé à la rafle :
elle était allée à l’hôpital voir leur mère malade.
Le père avait déjà été déporté.
Sa sœur Nimy, a miraculeusement échappé à la rafle :
elle était allée à l’hôpital voir leur mère malade.
Le père avait déjà été déporté.

Ellen MENDEL 8 ans
Edgar MENDEL 3 ans
Ce sont les enfants d’une famille de juifs allemands
qui ont fui les persécutions nazies après les lois de Nuremberg en 1935.
Ils ont été arrêtés à Pertuis avec leur mère.
Ellen allait à l’école communale rue Giraud.
Edgar, le plus jeune des déportés du Pays d’Aigues, né en 1941 à Marseille,
n’était pas encore scolarisé.
Leur père avait déjà été arrêté et déporté.

Le café Lanza, rue Victor Hugo, où habitait la famille Mendel
et où ont été arrêtés la mère et les deux enfants
et où ont été arrêtés la mère et les deux enfants
CES 10 ENFANTS ONT TOUS SUIVI LE MEME ITINERAIRE APRES LEUR ARRESTATION DANS LE PAYS D’AIGUES

D’abord le camp d’internement des Milles

Puis le camp de Drancy

Et enfin le camp d’extermination d’Auschwitz Birkenau en Pologne
Le bilan du convoi n° 75 de la famille Mendel, convoi parti de Drancy le 30 mai 1944, montre qu’Ellen (8 ans) et Edgar (3 ans) n’avaient aucune chance
et qu’ils sont passés directement à la chambre à gaz :
et qu’ils sont passés directement à la chambre à gaz :
sur ce convoi de 1000 déportés, 627 ont été gazés à l’arrivée.
Ils ont été assassinés comme tant d’autres enfants parce qu’ils étaient nés juifs.
Ces enfants juifs arrêtés entre 1942 et 1944 ont été longtemps oubliés. Deux associations ont un rôle essentiel pour conserver leur mémoire :
- l’AMEJDV (association pour la mémoire des enfants déportés)
présidée par Bruno Tognarelli
- et MEMOIRE ET HISTOIRE présidée par Michèle Bitton.
Grâce à elles, des plaques commémoratives ont été récemment apposées en leur souvenir et en celui de leurs parents.

Plaque de Pertuis dans le hall de la Mairie, inaugurée en 2007
.jpg)
Plaque de La Tour d’Aigues sur la maison où a vécu la famille Meyer :
cette plaque a été dévoilée le 18 avril 2009.
Plaque de Villelaure : cette plaque a été dévoilée le 8 mai 2009 sur le mur de l’école du village
- Discours de Michèle Bitton, présidente de l’association Mémoire et Histoire et auteur d’un très gros travail de recherche sur les déportés du Pays d’Aigues
- Et discours du représentant de l’AMEJDV, association pour la mémoire des enfants juifs déportés de Vaucluse, qui œuvre pour mettre des plaques
sur les murs des écoles où les enfants étaient scolarisés.
sur les murs des écoles où les enfants étaient scolarisés.
Les élèves de 1°ECO1 du lycée Val de Durance
avec Michèle Bitton et les représentants de l’AMEJDV
avec Michèle Bitton et les représentants de l’AMEJDV
juste après l’inauguration de la plaque le 8 mai 2009