Résumé :
Si c’est un homme est le témoignage, le récit d’une année passée dans le camp de concentration d’Auschwitz par Primo Levi. Le récit de Primo Levi raconte la déportation à Auschwitz depuis son arrestation le 13 Décembre 1943 à la libération du camp par l’Armée Rouge en Janvier 1945. La narration suit minutieusement les étapes du voyage et la découverte de l’enfer imcompréhensible que constitue le camp. Primo Levi en expose la structure complexe, rappelant les mauvais traitements, le froid, la faim, la maladie et le travail hasardant. Toutefois Levi entend montrer les possibilités de résistance non tant physique que morale de l’être humain. Son récit, divisé en 17 chapitres courts, propose ainsi une série de portraits. Pendant l’hiver 1944 Primo Levi, chimiste de profession, est transféré dans un laboratoire dépendant du camp, ce qui lui assure une existence moins pénible. C’est alors qu’il prend conscience de la nécessité de survivre pour témoigner. Une réflexion est également soutenue dans le sens même du camp défini comme « une gigantesque expérience biologique et sociale ». Levi est allé jusqu’à mener une enquête précise et lucide sur les mécanismes qui mènent l’homme à sucomber ou à survivre.
Critique :
Un témoignage très émouvant sur la perte d’identité d’homme des déportés. Les conditions matérielles de survie sont une des raisons de l’asservissement. Primo Levi explique très bien comment les rapports entre les déportés, le marché noir (l’unité de mesure est une ration de pain), le froid, la faim, les maladies, le manque d’hygiène, la promiscuité... sont autant de raison de la dégradation humaine. Un témoignage sans volonté de vengeance, avec une analyse d’une extrême acuité.