" Le lieu le plus émouvant pour moi a été la chambre à gaz et j’ai été très impressionnée par la taille du camp d’Auschwitz II-Birkenau qui est vraiment énorme." Marjorie
"C’est une fois sur la « Judenramp » que j’ai vraiment su où j’étais, les explications de notre guide étaient claires « c’est là où les déportés arrivaient ». J’imaginais ce que ces gens subissaient lorsqu’ils arrivaient dans le froid sans savoir où ils étaient. Après cela nous avons marché jusqu’à Auschwitz-Birkenau, le camp de concentration et d’extermination, ce fut un choc de voir cette célèbre porte destinée à n’être franchie qu’une seule fois. Nous sommes montés en haut du bâtiment qui est complètement vitré. Presque tout le camp est en ruine, des ruines à perte de vue, on se demande « jusqu’à où ça va ??? ». Puis nous sommes allés dans le camp des femmes, nous avons l’intérieur d’une baraque, des toilettes et de la salle d’eau. Après cela nous avons vu les chambres à gaz en ruine, « ça fait bizarre de les voir ». L’après midi nous sommes allés à Auschwitz 1 qui est un camp plus petit que Birkenau, mais il n’est pas en ruine, donc il y a tout ; les baraques, l’hôpital, les salles de tortures les plus abominables, la chambre à gaz. Dans une des baraques il y a un « musée » là où il y a des milliers d’objets entassés (chaussures, cheveux, valises…), mais s’il y a bien une chose qui ma vraiment marquée, c’est la maquette d’une des chambres à gaz, on voit des femmes, des enfants, des bébés, des personnes âgées rentrer dans le vestiaire pour se déshabiller. Et plus vers nous on voit une chambre à gaz remplie des personnes qui forment un véritable tas, qui suffoquent, la violence est très bien représentée sur les visages, on voit des enfants se faire piétiner, il y a des bras dans tous les sens. Quand on regarde à nouveau le vestiaire avec femmes enfants vieillards, on sait très bien ce qu’il va leur arriver". Victor
"On a commencé la visite par Birkenau : ce qui m’a d’abord impressionné c’est la taille du site. C’est gigantesque. La neige accentue la grandeur et l’horreur du centre concentrationnaire. A l’arrivée devant la porte de Birkenau nous réalisons réellement ou nous sommes, et je me suis dit : « Mince alors ! Ca y est , tu y es . Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont marché là où tu marches toi , il y a plus de 60 ans. » Ça m’a vraiment bouleversé, car en sortant de l’avion je ne réalisais pas encore que je venais d’atterrir en Pologne et encore moins que dans un peu moins de deux heures j’allais visiter le plus grand cimetière du monde . Les rails , la Juderampe, Birkenau ; Auschwitz I ce sont des mots qui resteront gravés dans ma mémoire. Nous avons vu des films, nous avons lu des livres mais de le voir vraiment c’est une vraie claque qu’on se prend dans la tête .
Auschwitz I : quand j’ai visité l’ensemble du camp d’Auschwitz I, un sentiment d’impuissance est apparu et ce dernier ne m’a plus quitté jusqu’a la fin de la visite. Les valises, les chaussures, les lunettes, les prothèses, les casseroles de cuisines, tout cela, on sait que toutes ces choses ont été spoliées aux juifs, mais quand on le voit, c’est totalement différent. C’était vraiment une journée riche en émotion. Une journée difficile non pas physiquement ( même si le froid était omniprésent ) mais psychologiquement, car nous devons un minimum prendre sur nous pour ne pas nous laisser submerger." Alyssa
"C’était vraiment étrange de se trouver sur ce lieu, c’est comme si on n’arrivait pas à vraiment imaginer qu’on s’y trouvait vraiment, sur le vrai lieu.
L’après-midi nous étions à Auschwitz I, le camp de concentration. Ça a été pour moi un moment très très bouleversant. Ce que j’ai ressenti n’était pas vraiment de la tristesse mais une sorte de mal être, un dégoût par rapport à toutes les choses horribles qui se sont passées ici.
Les blocks transformés en sorte de musée étaient très traumatisant, le fait de voir ces objets qui représentent vraiment une personne fait vraiment prendre conscience du nombre tout en sachant que ce qui est dans le musée n’est qu’une infime partie des objets récupérés, qui ont été pour la plupart envoyés en Allemagne. Ensuite nous avons été dans la « cour de la mort » à ce moment j’ai vraiment été touché et eu envie de pleurer. A partir de ce moment là je me suis senti oppressée, enfermée. La visite de la prison du camp a été très dure pour moi, je me sentais à l’étroit, oppressée. La dernière chose qu’on ait visitée dans le camp fut la chambre à gaz et le four crématoire. Ce lieu est tellement marqué par la mort et la souffrance…
La journée dans son ensemble fut vraiment enrichissante, je m’en souviendrais toute ma vie mais elle était également très difficile physiquement et surtout moralement." Juliette
Etant déjà avant largement hostile à l’idéologie raciste, je ne peux tout simplement plus supporter cela. Cela m’a même apporté de la haine envers ces intolérants, ce voyage a donc fortifié mes convictions." Franck
Une fois la visite terminée, je me sentais dépouillée, vide, triste. Plus jamais je ne retournerai à Auschwitz, mais je pense que pour mon devoir de morale, de conscience, rien n’a été plus bénéfique." Cloé
« Etre sur les lieux de ce massacre, sur les traces des juifs était très important pour moi. Déjà comme un devoir d’être humain ensuite de réaliser réellement l’ampleur de cette tragédie, et par la suite tout faire pour que tout cela ne se reproduise plus. Car pour moi, là est tout le sens de ce voyage.
D’être là-bas m’a permis d’apercevoir de mes propres yeux leurs conditions vie, et le froid a fait accentuer en moi l’idée horrible que je m’étais faite avant de venir. Toutefois, heureusement qu’il y avait une guide pour nous expliquer chaque lieu, car autrement ça n’aurait été qu’une visite touristique à prendre des photos de tel ou tel endroit sans savoir sa signification.
A la fin de notre visite, j’ai été l’une des dernières à sortir du musée (de Auschwitz) j’ai donc dû ouvrir le portail afin d’en sortir. Quand je l’ai poussé, j’ai tout de suite été submergée par la tristesse, j’étais au bord des larmes. Car j’ai réalisé la chance que j’avais de ne pas avoir connu cela et d’avoir la chance d’entrer-sortir librement alors que d’autres ne l’ont pas eu. Et qui ont au contraire vécu un véritable calvaire.
Cette journée très enrichissante qui a été remplie en émotions, restera gravée à jamais dans ma mémoire. » Loubna