Les Souffrances du jeune Werther,
Goethe.
« De quelle espèce sont donc tous ces gens, dont l’âme n’a pour assise que l’étiquette, dont toutes les pensées et tous les efforts ne tendent pendant des années qu’à avancer d’un siège vers le haut bout de la table ? »
Les Souffrances du jeune Werther raconte l’histoire de Werther ou plutôt, Werther raconte son histoire. Dans ce roman épistolaire, il se confie, comme à un journal intime à son ami Wilhelm. Werther est un jeune homme, d’une vingtaine d’années tout au plus, qui malgré son jeune âge, a eu le besoin de se retirer de la vie en société. Au cours de sa retraite, il rencontre Charlotte, jeune demoiselle dont il tombe éperdument amoureux. Hélas, celle-ci est promise à un galant homme nommé Albert et pour lequel elle éprouve affection et respect. Cela n’empêche cependant pas qu’une profonde amitié lie Charlotte à Werther et Werther à Albert. Le temps passe. Werther est plus que jamais amoureux de Charlotte et les lettres qu’il envoie à son ami sont pleines de passion et de mélancolie. Werther vit mal cette situation : pouvoir approcher Charlotte sans l’embrasser, sans la toucher comme il le souhaiterait tant. Sa sensibilité est exacerbée par la passion qui le brûle au point même où les lettres qu’il envoie a son ami deviennent de plus en plus sombres lorsqu’il évoque le sens de son existence…
C’est un ouvrage que j’ai beaucoup apprécié car même s’il s’agit d’une histoire écrite au XVIII ème siècle, chacun d’entre nous peut s’identifier au héros lorsqu’il épanche ses sentiments. Tout le monde peut être "victime" de la passion telle qu’elle est décrite dans cette oeuvre, surtout nous, adolescents qui sommes dans une phase de transition de notre existence et dans laquelle il n’est pas rare de s’égarer.
Cependant, je déconseille cette œuvre aux personnes en proie à une trop forte identification au personnage et qui se laisseraient submerger par le flot de sentiments dans lequel Werther se noie. L’invitation que fait Werther au suicide est à voir comme pure fiction. C’est une très belle œuvre que l’on doit lire avec distance par rapport à la jolie vision qui nous est donnée du suicide. Autrement dit : "Ames hypersensibles s’abstenir !"
++++++++++++++.Marielle.++++++++++