L’aveugle
Aujourd’hui, je suis dans ma cage
Je ferme les yeux et
Voilà 17 ans que je marche
Passant par monts et broussailles
Je revois mon village
Puis je ferme les yeux
La beauté du visage de ma mère
Le soleil frappant le rivage faisant du sable des braises
Sans sentir aucune douleur
Je m’émerveille
Passant des journées dans l’ombre
J’ai fermé les yeux
Demain, j’ouvrirais les yeux
Serais-je là où tout se finit bien
Où la justice m’aurait rendu ma liberté
Où celui qui fait subir, subit ?
Je rêve de ce jour
Depuis, je ferme les yeux
Maëlle