Hommage à Roger Bernard
Le bruit de pas sur le pont des âges
Trouble l’esprit, le ciel, le paysage.
Est-ce vraiment des cris que j’entends ?
Je suis seul pourtant. Des cris de résistants ?
De la gare, le train meurtrier court embrasser
Son ami fossé, ils sont destinés à tomber.
Toi, Roger Bernard, dans le silence des fleurs
Long manteau noir décoré de liberté et d’honneur
Qui se cache derrière un arbre- cet arbre centenaire-
Qui souffle, qui marche dans la rue des réfractaires
-Ta rue-. Journée pluvieuse, les nuages grondent,
Journée vicieuse : fière victoire et douleur profonde.
Rossignols et Corbeaux, tu disparais dans ce tunnel
Où nous avançons, aveugles, apeurés, déterminés,
Que tes exploits soient éternels.
Julia COLOMBO
1°S2
Le souvenir d’un résistant
Pour se souvenir, nous marchons,
Rue des réfractaires le silence se fait sentir.
Nous pensons, nous résistons,
Car ces hommes n’ont pas lâché prise,
Ça leur a coûté la vie.
En traversant ce pont tel un beau chêne vert,
Ils se tenaient par la main,
Non pas parce qu’ils avaient peur,
Mais parce que leur fidélité,
Partait d’une belle amitié.
Ensemble ils plongent dans le néant,
Dans ce long tunnel noir inquiétant.
Mais l’espoir ne cesse de les tirer,
Lorsqu’une hirondelle du bout de ses ailes,
Glisse sur un beau soleil d’été.
Un beau soir arrive la fin,
Quand la cigale a battu le blé.
Devant cette stèle nous nous souvenons
A quel point tu étais un homme bon.
Et c’est à côté de ce mûrier,
Qu’il pleure une douceur trop lourde à supporter.
Therry Noémie
1ère S2