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Les Milles, un camp français de déportation pour les Juifs

dimanche 17 janvier 2016, par MANTOVANI Pauline

Les Milles, un camp français de déportation pour les Juifs

 

Après avoir été un camp d’internement pour les étrangers depuis septembre 1939, le Camp des Milles devient un centre de rassemblement pour les juifs pendant l’été 1942.

A cette époque, la France est divisée depuis juin 1940 : la partie Nord est la zone occupée par les allemands et le Sud est la ‘’zone libre’’ sous le gouvernement de Vichy. L’Allemagne demande à des pays de lui envoyer des juifs, tous refusent sauf la France. La France de Vichy accepte de livrer 10 000 Juifs de la zone dite ’libre". Personne n’est épargné : hommes, femmes, enfants ; des Juifs réfugiés politiques ou étrangers ayant servi dans l’armée française sont arrêtés. C’est ainsi que le camp change brutalement de fonction.

En juillet 1942, le piège se referme sur les juifs. A partir de cette date, plus aucune autorisation de sortie du territoire n’est délivrée. Le 3 août, les internés des GTE (groupe de travailleurs étrangers) sont amenés au camp puis les femmes et les enfants le lendemain. Puis le 26 août, les juifs habitant la région sont raflés par la Police Française et amenés au camp des Milles. Ceci est l’équivalent de la rafle du Vel d’Hiv’ à Paris en juillet 1942. On parle parfois du camp des Milles comme le ‘’Vel d’Hiv du Sud’’. Le camp occupe une place centrale dans le dispositif de la rafle du Sud, il sert de lieu de rassemblement et de triage pour les Juifs en instance de déportation.

Les internés vivent constamment dans l’angoisse. Certains cherchent à échapper à la déportation en essayant de fuir ou même en se suicidant. Des parents abandonnent leurs enfants à des personnes non juives ou en les confiant à l’OSE (œuvre de secours aux enfants). Le 6 août, les premières listes de déportation sont établies par l’administration du camp et transmises à l’intendant de police Maurice de Rodellec de Potzic. La veille du départ, les autorités procèdent à l’appel des internés dans la cour du camp. 5 convois partent pour Drancy puis Auschwitz et un autre pour Rivesaltes depuis les Milles. Environ 2000 hommes, femmes et enfants juifs sont alors déportés vers Auschwitz via Drancy, dont une centaine d’enfants et adolescents. Parmi eux, plusieurs familles de Villelaure, Pertuis et la Tour d’Aigues. Par exemple Erich Meyer, 18 ans et son père Robert arrêtés à la Tour d’Aigues ou la famille Ajgengold arrêtée à Villelaure.

Sur la trentaine de déportés arrêtés dans le Sud Luberon et ayant été internés aux Milles, un seul a survécu et est revenu des camps de la mort : Monsieur Ajgengold

 

MANTOVANI Pauline 1°S2

AUCOMTE Coline

BLANC Nolwenn

 
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