LES RENCONTRES D’ARLES PHOTOGRAPHIE
Le mercredi 12 septembre, nous sommes partis à Arles pour visiter deux des expositions dont les Rencontres d’Arles et le musée Reattu.
Nous avons commencé par la visite guidée du musée où nous avons découvert les différentes manières de faire de la photo sans appareils par, entre autres, les procédés de tirages bleus, de photocopies...
La journée a continué avec la rentrée en images dans les anciens ateliers SNCF où nous avons vu trois expositions de photographes contemporains :
- Lucas Foglia
’’De 2006 à 2010, j’ai voyagé dans le sud-est des États-Unis, où j’ai été amené à rencontrer, photographier et interviewer des individus qui avaient quitté les villes et leurs banlieues pour mener une vie différente. Motivés par des préoccupations écologiques, des croyances religieuses ou des prévisions d’effondrement économique, ils fabriquent leurs foyers à partir de matériaux de récupération, boivent l’eau qu’ils puisent à la source, chassent, cueillent ou cultivent leur propre nourriture.Tous les individus que j’ai photographiés s’efforcent de vivre en autarcie mais aucun ne vit complètement à l’écart de la civilisation. Beaucoup ont des sites Internet qu’ils mettent à jour avec des ordinateurs portables, et des téléphones cellulaires qu’ils rechargent dans leurs voitures ou via des panneaux solaires. Sans rejeter complètement le monde moderne, ils s’en écartent d’un pas pour ne conserver que les éléments qui les intéressent.’’
- Erwan Morère
Croiser une photographie d’Erwan Morère n’est pas sans conséquence. Tant pis, trop tard. Voilà, ça y est Vous savez, cette impression d’être accroché au passage, d’être happé, d’être emporté, de se dire que si je descends en marche, c’est le cassage de gueule assuré. Alors il ne faut pas regarder ces photos, ou alors accepter le voyage, partager la vision des grandes étendues que nous donne Erwan. Ces territoires semi désertiques, ces immensités, plutôt du Nord dans cette série, du grand Nord même, là où très loin à l’Est il y a l’Ouest et inversement, Mongolie, Islande, Canada Qu’il parcourt sans s’arrêter en train, en avion, en voiture, en stop... On devient compagnon de voyage. Même là sur le bord de la route, même quand ça fait six heures qu’on attend et qu’Erwan, nous montre là-bas, au loin, des maisons, des hommes ou des animaux, même un cirque. Mais la plupart du temps on partage ce flux, ce tourbillon qui brouille la vision, une contemplation en mouvement. Il parle de territoire, il dit aussi que le train, la voiture, le déplacement, sont aussi des territoires. Il n’y a pas de calcul, pas d’enquête. Il part, improvisation pure. Mais le Nord, la neige souvent, pourquoi ? Parce qu’Erwan a une famille. Et cette famille vient d’un pays du nord de l’Europe. Son grand père pourrait s’appeler Christer Strömholm et son père Anders Petersen. Donc le noir et blanc est là. Voilà, on n’en parle plus. C’est comme ça. Une vision, une certaine abstraction. Ces plages de blancs, de noirs, de gris qui nous caressent ou nous piquent. Et puis il y a un chouïa d’Hiroshi Sugimoto. Mais quel photographe de cette espèce n’a pas un grain de Sugimoto ? Le problème avec la photographie d’Erwan Morère, c’est qu’une fois accroché, happé, emporté, on a vraiment plus envie d’en sortir, de s’en échapper parce qu’il nous amène dans des territoires inconnus à ce jour qu’il nous fait découvrir.
- Hannah Whitaker
Dotés d’un fort pouvoir évocateur, les sujets qu’aborde Hannah Whitaker – serpents, cosmos, volcans – révèlent un penchant pour le spectaculaire. En provoquant leur confrontation avec le banal, elle oppose une distance critique à cette iconographie, qui juxtapose le théâtre de la nature avec des natures mortes composées de déchets de la vie quotidienne. Inspirée par ses travaux de commande comme par l’histoire de la photographie, elle se sert souvent de photographies étrangères comme point de départ d’où surgissent les idées. Sa pratique résiste à la production mécanique, chaque cliché faisant au contraire l’objet d’une nouvelle stratégie. Whitaker est perpétuellement à la recherche de nouveaux idiomes photographiques. Ses travaux récents déclinent son intérêt pour l’entropie ; elle montre un arbre en putréfaction, la texture de la paroi d’une grotte ou l’écaillement de la peinture. Fidèle à l’argentique, elle laisse parfois un rayon de lumière atteindre la pellicule, d’une manière contrôlée mais imprévisible. Les photographies obtenues révèlent à la fois la précision des détails et les imprécisions dues au hasard.
Nous avons continué cette journée avec le cours métrage de l’école d’animation de supinfocom avec la classe de terminal pour clôturer cette journée très enrichissante !!!
Caroline Langiu & Victor Triquere 1ere L