C’est dans une ambiance conviviale que s’est déroulé le Forum à Cavaillon pour la rencontre des auteurs de Championzé, Las Rosas, Sanctuaire Ardent, et Jésus et Tito, et c’est avec brio que Velibor Colic s’est rapidement démarqué du groupe.
L’écrivain Yougoslave est un réfugié politique qui vit en France depuis dix huit ans. Il représente au concours son septième roman, Jésus Et Tito, l’histoire d’un gamin des années soixante-dix, un gamin comme les autres dont le rêve est devenir Footballeur ; de préférence noir et brésilien. Ce gamin amusant et bavard vit son enfance et va grandir sous le signe de l’étoile communiste, entre un père fan du maréchal Tito et une mère adulant la Vierge Marie et le petit Jésus.
C’est en ayant rencontré l’auteur que l’on réalise que ce dernier ressemble énormément à son personnage ; en effet, il nous confie s’être inspiré de ses propres souvenirs pour écrire son roman, mais avoir modelé certains détails à son avantage ; son succès avec les filles n’est apparemment réel que sur le papier.
Ses mémoires nous permettent de suivre l’histoire d’un être naïf et attachant, mais également de retracer l’histoire de son pays, un pays déchiré par la guerre.
« Il n’y a rien de plus dur que de ne pouvoir rejoindre son pays natal » nous affirme t-il, d’un air mélancolique, après de nombreuses anecdotes amusants les lycéens, fascinés par le grand personnage.
Entre humour et innocence perdue, Jésus et Tito nous a tous touchés d’une manière où d’une autre et a de fortes chances d’emporter le concours des écrivains cette année.
Par Louise Harvey.
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