Val de Durance
Lycée
Pertuis
 

Visite des champs de bataille de la Somme

lundi 16 mai 2011, par CLAUDEL Robin

Visite des champs de bataille de la Somme

par les 1°ECO 2

du lycée Val de Durance

 

 

Lors de notre séjour du 29 mars au 1er avril 2011, nous avons pu parcourir la Picardie et plus particulièrement la Somme et les principaux sites des champs de bataille de la Somme.

Nous avons visité des tranchées, des Mémoriaux, et des cimetières militaires très particuliers et très différents les uns des autres.

 

 

 

I Histoire de la bataille de la Somme

 

 

Le département de la Somme a subi de plein fouet la première guerre mondiale. Il a été occupé durant la quasi-totalité de la guerre, il a connu l’une des plus grande batailles de cette guerre : la bataille de la Somme. Elle fut une confrontation entre les forces britanniques et françaises contre les forces allemandes et leurs lignes fortifiées qui s’étendaient de Péronne à Albert. La bataille a duré 5 mois, du 1er juillet 1916 au 18 novembre. Elle a causé plus d’un million de morts, plus que Verdun ! Les pertes humaines ont été dès la première journée de l’ordre de 20 000 morts et 60 000 blessés. Les combats ont causé beaucoup de dégâts que ce soit sur les soldats ou sur les villages.

La Somme est un lieu de mémoire pour de nombreux peuples, pas seulement européens, car les combats opposèrent des soldats d’une vingtaine de nations, notamment des Australiens, Canadiens, Néo-Zélandais etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

II

 Le circuit du souvenir des champs

de bataille de la Somme

 

 

Les champs de bataille de la Somme sont devenus aujourd’hui un lieu très touristique de par son importance historique. Un itinéraire surnommé « le circuit du souvenir » a même été créé à l’intention des touristes pour qu’il leur soient possible de voir les grands lieux de cette guerre meurtrière. Pendant notre visite, nous avons vu plusieurs cars d’anglais, adultes et scolaires. Et le guide nous a dit que les Australiens étaient très nombreux à venir pour retrouver la tombe d’un grand père ou d’un grand oncle, les recherches préparatoires étant plus faciles avec Internet, on peut savoir exactement dans quel cimetière se trouve chaque soldat tombé en 1916. La visite relie les deux villes symboles de la grande guerre ; la visite commence à la ville Albert où se trouvaient les troupes britanniques. Le parcours se finit à Péronne qui était occupée par les forces allemandes.

 

 

 Les cimetières militaires

 

 

Les visites des cimetières allemands et anglais montrent des différences importantes. Les allemands morts au combat en France ont été enterrés dans des tombes qui sont de couleur sombre (croix noires), ce qui montre toute la haine et l’esprit de vengeance qu’éprouvaient alors les français vis-à-vis des « boches » dans la lignée du traité de Versailles. Un cimetière n’est généralement pas accueillant mais dans ce cas là tout était fait pour qu’il ne le soit pas. Ils sont aujourd’hui très bien entretenus.

 

 

 

 Cimetière anglais 

  Cimetière allemand

Les cimetières allemands sont reconnaissables à leurs croix noires, en fonte ou en pierre, souvent au milieu d’un parc planté d’arbres.

Les cimetières britanniques, eux, sont très nombreux dans la zone du front car le choix a été d’enterrer les corps le plus proche possible de l’endroit où les soldats ont été tués. Les corps des soldats anglais n’ont pas été ramenés dans leur pays contrairement aux autres combattants. Cela explique que les cimetières britanniques soient aussi nombreux dans la Somme. Les croix britanniques sont de couleur blanche et sont décorés de fleurs.

 Le trou de mine de Boiselle

 

 

Ce véritable cratère a été fait par une trentaine de tonnes d’explosifs français. En effet les français étaient postés approximativement à 800 mètres de la tranchée allemande, ils ont donc creusé un tunnel qui passait sous la tranchée ennemie et y ont placé tous les explosifs possibles. Voilà le résultat…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première guerre mondiale a fait des millions de morts sur le champ de bataille mais des milliers et des milliers de soldats ont succombé à leurs blessures à l’image des gueules cassées. La guerre fait rage et chaque jour s’abattait sur les soldats un orage mortel d’acier et d’explosifs.

Cette image témoigne des quantités d’obus utilisés et trouvés dans un rayon de 30 mètres carrés ce qui représente à peu près la superficie d’une classe.

 

 

 

 

 

 

Beaumont Hamel :

le Mémorial terre-neuvien

 

 

Terre-Neuve était, à l’époque de la guerre, une colonie britannique et - à ce titre, comme tous les autres pays de l’Empire - avait levé une armée de volontaires. Le 1er juillet 1916, à 9h, les hommes du régiment terre-neuvien, à peine sortis de leurs tranchées, se trouvèrent pris sous le feu des mitrailleuses allemandes. Une demi-heure plus tard, ils n’étaient plus que 68 valides. Tous les officiers avaient été tués ou blessés. Proportionnellement aux effectifs engagés, cette action fut l’une des plus meurtrières de l’offensive de la Somme. Le village de Beaumont-Hamel fut finalement pris le 13 novembre 1916 par le 5ème régiment écossais des Highlanders.

 

Le Mémorial Terre-Neuvien est un mémorial hors du commun grâce à ses tranchées remplies d’histoire. En effet ce mémorial permet à chacun de se retrouver dans la même tranchée comme les soldats en 1916. Les tranchées ont été admirablement bien conservées. Ce site a été un lieu très meurtrier pour les soldats de Terre-Neuve.

Ce site donne une vision émouvante et réaliste des batailles grâce à un réseau de tranchées très bien conservé.

 

 tranchées à Beaumont-Hamel

 

 

 

Statue du caribou emblème de Terre Neuve. CLASSE DE 1°Eco. 

  

Mémorial de Thiepval

 

Le Mémorial de Thiepval aujourd’hui le plus grand monument britannique pour commémorer la perte de plus de 73 367 combattants britanniques disparus.

Inauguré en 1932, il est devenu un lieu de pèlerinage pour les familles des soldats britanniques morts à cette période.

Cet édifice de 45 m de haut est visible à des kilomètres a la ronde avec son architecture impressionnante supportée par 16 piliers sur lesquels sont inscrits les noms des 73 000 soldats britanniques morts au front durant la bataille de la Somme et qui n’ont pas de sépultures connues.

On a pu aussi remarquer que les tombes présentes dans le cimetière autour du Mémorial  n’ont pas de distinction les unes des autres,

le grade des soldats, leur rang social, ou leur religion ne change en rien leur emplacement , ils ont tous le même mérite.

 

 

On observe de nombreux bouquets ou couronnes de coquelicots en tissu déposées aux pieds des tombes anglaises ; le coquelicot pour les Anglais est le symbole de l’éternité.

 

Mémorial de Thiepval 

 

 

les coquelicots

 

 

 

 

 

 

En définitive ce parcours nous a permis à tous de comprendre et de mesurer l’ampleur qu’a pris la première guerre mondiale.

On a pu constater le choc de cette guerre sous différentes formes :

- d’un point de vue humain la première guerre mondiale a fait plusieurs millions de morts dont 1 million dans la Somme en 1916.

- ensuite on a aussi pu voir grâce à ce voyage une partie des conditions de vie des soldats au front, mais les dégâts matériels nous ont aussi beaucoup marqués et notamment la transformation topographique des lieux.

Le fait d’avoir pu voir tout cela, non pas à travers les livres, mais de nos propres yeux peut nous faire réfléchir sur l’horreur qu’ont vécu les soldats de la Grande guerre qui au nom de principes et de valeurs ont donné leur vie.

 

 

 

 

 

 
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