Durant notre voyage d’étude et de mémoire à Paris et en Picardie , le vendredi 8 avril nous (les 1°ECO 2) avons visité l’Historial de la grande guerre qui se trouve à Péronne dans la Somme
1) La Somme , une guerre de matériel et de tranchées
Il y a eu un grand nombre de batailles qui se sont déroulées en France pendant la 1ère guerre mondiale , en particulier la bataille de la Somme en 1916 qui fut la plus meurtrière de toutes les batailles de cette première guerre mondiale (1 million de morts, plus qu’à Verdun). Elle relie deux villes symboliques de la grande guerre : Albert où se trouvaient les troupes britanniques et Péronne où se trouvaient les troupes allemandes et où se trouve aujourd’hui l’Historial de la Grande guerre.
Cette bataille dura de juillet à novembre 1916 , ce fut une guerre de tranchées que l’on peut décrire comme très « lente » et « inutile » , car il n’y a eu ni gagnant ni perdant mais un grand nombre de pertes : plus d’un million de morts . Les soldats avancent très peu , nous pouvons parler d’un enlisement du conflit. Mais nous pouvons également parler d’une guerre de matériel.
Au musée nous avons vu l’importance du matériel. En effet en plus du matériel traditionnel de la guerre, les soldats possèdent du matériel plus adapté à la guerre de tranchée tel qu’une pelle pour creuser les tranchées, un réchaud, et les grenades étaient très pratiques durant cette bataille. Les soldats vivaient dans des conditions de vies déplorables, contre les parasites ils possèdent également une poudre qui permet d’éloigner les vermines. Ce fut également un guerre de matériel par l’utilisation très forte d’obus ( 1.5 million d’obus tirés sur un front de 25 kilomètres ) ainsi que par l’apparition des premiers chars dans la bataille de Courcelette qui fut un des « théâtres d’opération » de la bataille de la Somme.
Un grand nombre d’artistes se sont inspirés de cette bataille pour décrire l’horreur de la guerre ; Otto dix a vécu ce drame comme un choc profond, et l’a retranscrit dans ses toiles .
2) La guerre vue par un artiste allemand
Otto Dix , célèbre peintre allemand de l’expressionnisme , s’engage dans l’armée « la fleur au fusil ». Il partit combattre à Péronne à l’âge de 24 ans , cette bataille de la Somme le marque profondément. Il témoigne de cette guerre par son art. Par ses gravures et peintures il ne cesse de témoigner de la brutalisation de cette guerre, des effets de la guerre sur l’Homme, la nature et le patrimoine. A l’Historial de la grande guerre , la totalité des œuvres de Otto Dix étaient en noir et blanc, appelé technique de l’eau-forte, c’est une technique d’estampe (ou gravure) sur une plaque de cuivre ou de zinc. Ses gravures montrent bien le thème le thème de la destruction, la déformation du corps humains, et de la brutalisation, lors de la bataille de la Somme et de la première guerre mondiale en général. Otto Dix s’est inspiré des scènes vécues là-bas en les ré-inscrivant dans son art, il ne fait preuve d’aucun respect pour les combattants, ses anciens camarades de guerre. Loin d’exalter l’héroisme, il dénonce cette sauvagerie destructrice. Il affirme par son œuvre l’absurdité tragique de la guerre.
Un exemple : "la danse des morts" de 1924 (photo ci jointe à ouvrir) : Cette toile décrit les corps démembrés et décomposés des soldats accrochés et déchirés sur des barbelés. La « brutalisation » est très présente dans l’œuvre d’Otto Dix.
Conclusion : L’Historial de la grande guerre à Péronne nous a permis de voir comment s’était passée la guerre dans les tranchées durant la bataille de la Somme , ainsi que l’importance de l’artillerie dans ce nouveau type de combat. Otto Dix, qui y a combattu a été lui même traumatisé comme tous les combattants de la Grande guerre et son art en témoigne . C’est donc un vrai travail de mémoire que Otto dix réalise :« J’ai étudié la guerre de très près(...). J’ai choisi de faire un véritable reportage sur celle-ci afin de montrer la terre dévastée, les souffrances, les blessures ».
Hector HAMON et Romane STRZEPEK 1°ECO 2