Cette rencontre a été plus plus qu’intéressante. Comme lors de notre première rencontre, on a pu remarquer un fort lien sentimental et d’amitié entre J-C Raymond, l’auteur et metteur en scène de la pièce, et Michel Agnellet, l’ancien résistant. La pièce de théâtre a bien mis en scène ce que nous racontait Michel Agnellet l’autre fois, à savoir de petits actes de résistance, comme saboter des voitures en 1940, et une scène de « Un autre 11 Novembre » dans laquelle la servante « piège » les verres d’un officier allemand accompagné d’une femme française, ce couple semblait amoureux, l’officier allemand souligne qu’il voulait faire sa demande en mariage, ce soir là, alors que la servante a introduit dans leurs verres une substance qui amène « la cagagne », pour gâcher leur soirée, il s’agit donc là d’un geste de résistance, de revanche contre l’officier allemand qui lui avait méchamment demandé ses papiers en lui rappelant que des personnes comme elle (juive) n’avaient pas le droit de servir des officiers allemands, ce geste de résistance lui coûtera sa vie.
Ainsi, cette pièce représente un fait de résistance qui ne s’est peut être pas passeé réellement, elle présente un éventuel geste de résistance qui aurait pu se produire en 1940.
De plus, cette pièce de théâtre lie globalement le comique et le tragique, une scène est représentée par 3 comédiens, qui jouent le rôle de jeunes étudiants qui souhaitent aller orner de fleurs la tombe du soldat inconnu, or, par défaut de connaissance et d’insouciance, ils se rendirent sur une tombe « banale ». Leur entrée en scène est plutôt comique, de par leur timidité de se rendre sur cette tombe alors que ce n’est pas la bonne et de plus, envoyer un camarade vérifier si « la voie est libre », la timidité et puis surtout, la peur de se faire arrêter par des officiers allemands. Puis, dans l’incapacité de se faire entendre, ni de parvenir à un réel geste de résistance, le plus courageux d’entre eux commence à ôter ses vêtements pour mettre en évidence son sous-vêtement aux couleurs de la France et à prononcer haut et fort diverses insultes aux officiers allemands, à la politique Hitlérienne et à l’Allemagne nazie. C’est alors que le tragique entre en scène lorsque ce dernier se fait arrêter, et lorsqu’il doit rédiger sa lettre d’adieu à ses proches. Je pense que J-C Raymond a d’abord voulu créer un certain attachement du public avec les personnages de la pièce pour, par la suite, dévoiler les faits marquants mais concrets et réels, de la violence du régime nazi de l’Allemagne à l’époque. De même, J-C Raymond a voulu mettre en avant le courage de ces jeunes résistants, qui sont allés sacrifier leur vie pour une France meilleure. Cette pièce montre également le déroulement de la réflexion à l’appel de la Résistance, et ces situations de la pièce amènent à nous poser la question « Quel parti aurai je pris, moi ? » « Aurais je eu le courage ? ». Cette pièce de théâtre amène alors le spectateur sur de la réflexion, tout comme le fait de ne jamais être à l’abri de se faire arrêter ou se faire dénoncer par un collabo, qui représentait un risque quotidien pour un résistant.
Ainsi, je trouve cette pièce de théâtre intéressante, tout comme le témoignage de Michel Agnellet, cela nous amène à réfléchir, cela nous présente les potentiels risques d’un parti extrémiste ou bien, les conséquences d’une guerre.